Bonne année 2024 : nous sommes toujours là !

Combattants de la Libération le 23 août 1944
devant la préfecture de police de Paris

La commune hospitalière de l’Hôtel-Dieu est toujours là !

Malgré la répression féroce à l’encontre de nos camarades de la CGT de l’Hôtel-Dieu, malgré la disparition de l’Hôtel-Dieu des cerveaux mous et sans histoire de nos camarades partisans, malgré les manipulations grotesques des impérialistes de gauche de la Mairie de Paris et de l’APHP, malgré les annonces glaçantes du président de la République, l’Hôtel-Dieu demeure et résiste !

En 2023, la parcelle n’a finalement pas changé de destination : pas de commerces à l’Hôtel-Dieu ! Ce n’est qu’une maigre avancée. Les impérialistes occupent toujours plus notre hôpital avec leurs projets de start-ups médicales bidons. Ils jouent la montre : ils attendent que nous soyons faibles et désespérés, cela n’arrivera pas.

Pendant ce temps, des milliards sont investis de l’autre côté de la rue pour restaurer la flèche de Notre-Dame. Lors de sa visite du chantier, le président de la République parle à nouveau de transformer notre hôpital en musée de l’histoire de la cathédrale. Le tourisme grignote peu à peu l’ensemble de la ville. Les citoyens n’ont plus droit de Cité sur l’île.

Qu’est-ce qu’une cité sans ses habitants ? Un centre international de tourisme commercial. Quel funeste destin pour Paris ! Une ville déshumanisée, un peuple dépossédé. De ville musée à vide poches.

Nous réaffirmons notre désir de vivre. Vivre la ville, vivre sur l’île, vivre à l’hôpital, vivre bien, vivre heureux ! Comme ces combattants de la Libération le 23 août 1944, nous sommes armés pour résister, encore et toujours !

Bonne année 2024 ! Soyons toujours plus combatifs. Vive la Commune !

La Commune fête son premier anniversaire !

Notre lutte à l’Hôtel-Dieu

Depuis des dizaines d’années, les camarades de la CGT de Hôtel-Dieu se battent au quotidien contre les restructurations menant droit vers la fermeture de l’hôpital. Un puissant comité de défense mêlant habitants du quartier et camarades de la CGT avait été mis en place en 2013. Il avait obtenu que seul un tier de l’hôpital soit privatisé au lieu de la totalité.

Au mois de septembre 2021, nous avons acté la transformation du comité en Commune hospitalière de l’Hôtel-Dieu.

La Commune hospitalière de l’Hôtel-Dieu

Nous avons agi durant un an de diverses façons :

1. La commune a pris par aux luttes concernant l’hôpital et la santé en Ile-de-France :

  • avec le comité de défense Bichat Beaujon : rassemblements, manifestations ,participation aux AG, participation à des actions(minute de silence)
  • avec le comité de lutte CGT de HTD dont nous étions était partie prenante

Nous avons participé avec Bruno au montage d’actions et à des délégations( 5 octobre avec la direction de l’hôpital)

-Avec la coordination nationale des hôpitaux et maternité de proximité nous entretenons des relations d’informations mutuelles

-Avec l’hôpital Robert Debré nous avons participé à leurs opérations apéro/ rassemblement au cœur de la campagne sur le Passe sanitaire qui devait s’appliquer de façon autoritaire aux soignants et qui a démobilisé beaucoup de personnels

2. La commune a organisé des prises de paroles publiques : cinéma, UL CGT du 18e, manifestations…

3. La commune a instauré une veille sur le Conseil de Paris pour déjouer des stratagèmes visant à privatiser l’Hôtel-Dieu avant que la décision modificative ne passe au vote.

4. La commune a publié sur son site toutes les informations concernant l’Hôtel-Dieu, vidéos et éditos….

5. La commune a décidé aussi de se former en participant à des groupes de réflexion théorique et politique et en exploitant toutes les informations et connaissances concernant le domaine de la santé à l’échelle de la France (assises de la santé mentale), de l’Europe et du monde tout en veillant bien à mettre en évidence le rôle de l’impérialisme franco européen .

Ainsi la Commune hospitalière de l’Hôtel-Dieu affiche sa volonté de mener un combat plus large, elle refuse de se laisser enfermer dans des appartenances locales ,elle se bat contre toute fragmentation de la lutte et essaye de mettre en œuvre une pensée généreuse non segmentée promouvant tous les hôpitaux, pour une  santé pour tous et pour une autre société.

Se battre pour chaque lit, chaque salle de soins, chaque hôpital et ne pas perdre de vue que l’ennemi, c’est lui, ce système malade pas seulement capitaliste mais impérialiste à un stade qui cherche sans fin le profit et le pouvoir au détriment de nos vies.

Paul-Amour a raison nous sommes fiers du chemin accompli. Et nous sommes en accord avec notre désir politique profond de jeter les bases de la révolution qui vient, nous, les citoyens et pas seulement les usagers ou les salariés, pas seulement l’Hôtel-Dieu mais aussi Bichat et Beaujon et surement bien d’autres…

La Commune a un an ! Vive la Commune !

Le dimanche 11 septembre 2022, la Commune a fêté son premier anniversaire ! Nous l’avons célébré sur le stand de la fédération de Paris du PCF à la fête de l’Humanité.

 Paul Amour, militant de la Commune, ouvre la fête sous les auspices de la lutte contre l’impérialisme en France dans le secteur de la santé.
-Samira Akrour, responsable du comité de défense Bichat/ Beaujon, présente la lutte syndicale et politique à Bichat et Beaujon ainsi que leurs perspectives.
– Meïlys Khider, journaliste, auteur de Médecins cubains, les armées de la paix, présente le modèle cubain communiste de santé, inventé par Guevara, fondé sur la prévention, la proximité médecin-patients, la formation et la recherche de pointe.
– Bruno Lamaille, militant CGT de la lutte à l’Hôtel-Dieu depuis 2013.
-Aline Bérardi : militante de la Commune présente les luttes à Hôtel-Dieu et notre formation en Commune hospitalière.

Retrouvez ci-dessous la présentation de la fête par Paul-Amour.


Nous reproduisons ci-dessous le discours prononcé par Paul-Amour :

Alors que vous vous attendez surement à ce que je vous parle des affres de l’hôpital public, j’aimerais plutôt placer notre fête sous les auspices de la lutte contre l’impérialisme franco-européen. Il convient alors de poser la question : être impérialiste, qu’est-ce que ça signifie ?

Laissons de côté les définitions volontairement trompeuses de l’impérialisme commises par des anticommunistes –comme Hilferding et Arendt par exemple. Autrement dit, tenons-nous en à la définition économique de l’impérialisme donnée par Lénine en 1917 dans sa brochure Impérialisme, stade suprême du capitalisme. Nous pourrions alors rappeler que l’impérialisme se caractérise par la concentration du secteur industriel, la soumission des industries aux banques, financiarisation… On devrait évidemment s’appliquer à démontrer combien cette logique est à l’œuvre dans le secteur de la santé depuis la création de la sécurité sociale en 1945. Et à l’AP-HP évidemment. Mais laissons-là le discours économique et tenons-nous en aux conséquences politiques de l’impérialisme franco-européen sur nos quotidiens.

Dans le poème La puissance de l’espoir, Paul Eluard écrit : « Je n’ai rien mien, on m’a dépossédé ». On entend souvent cette petite musique en qui concerne l’hôpital public en France [depuis l’avènement de la Sécu]. Mais voilà, la sincérité communiste nous oblige à reconnaître qu’en fait nous n’avons jamais eu le pouvoir sur ce domaine, comme sur aucun autre. La direction de notre parti n’a jamais été que dupe sur ce point ; nous ne le sommes pas.

Et pour une bonne raison : nous voyons bien, sur le terrain, loin des assemblées parlementaires, des charges électorales et syndicales, que nous n’arrivons pas à mettre la main sur le pouvoir, que nous n’arrivons pas à faire valoir notre volonté politique.

Cela fait des dizaines d’années que des générations de militants se succèdent à l’Hôtel-Dieu de Paris pour empêcher son amoindrissement, sa fermeture, sa transformation en zone commerciale et touristique… Cela fait autant d’années que nous essuyons les échecs. Pourquoi donc ? En sommes-nous responsables ? Forcément pour partie, évidemment. Mais notre mal vient de plus loin. Ce que nous entrevoyons à travers ces échecs, ce sont les renoncements de nos prédécesseurs et nos propres renoncements devant la tache révolutionnaire qui nous incombe à nous, communistes français et européens.

C’est pour mettre fin à cette longue succession de défaites que nous nous sommes constitués en commune il y a un an, à l’été 2021. Il n’était pas question de gagner la guerre tout de suite ; pas même de gagner toutes les batailles que nos ennemis et nos alliés objectifs dressent sur notre chemin. Il s’agissait de relever enfin la tête. D’être enfin en accord avec notre désir politique profond. D’enfin jeter les bases de la révolution qui vient.

C’est la raison pour laquelle, un an plus tard, nous sommes heureux de nous retrouver pour célébrer notre première année de lutte conséquente. Nous sommes fiers du chemin accompli ; Aline va en reparler dans quelques minutes.

Non à la dissolution de la CGT HTD !

Non à la dissolution de la CGT HTD

Actualités de mars 2022

Quel que soit son résultat, le prochain congrès de la CGT HTD est d’ores-et-déjà nul et non avenu. L’USAP CGT démontre son incapacité à soutenir les camarades de la CGT HTD qui luttent depuis le premier jour contre toute fermeture partielle ou définitive de l’hôpital. L’attente de ce congrès inique nuit gravement à notre lutte. L’USAP CGT n’a plus à cœur de défendre les travailleurs et le service public hospitalier. Elle préfère accompagner les restructurations dans le vain espoir de sauver quelques primes pour quelques travailleurs. Mais ce sauve-qui-peut n’atteint pas encore toutes les initiatives locales qui font entendre la volonté des travailleurs et des usagers. On pense par exemple à la manifestation hebdomadaire du vendredi des soignants des hôpitaux Bichat‑Beaujon qui ne désarme pas.

Les magouilles continuent…

Après avoir aidé Novaxia à obtenir le contrat de l’Hôtel-Dieu pendant son mandat, Jean‑Louis Missika, ancien adjoint à la mairie de Paris, s’est fait naturellement embauché par ledit promoteur. Le pantouflage a heureusement éclaté au grand jour dans la presse, obligeant M. Missika à démissionner. Voilà la corruption d’un homme politique révélée au grand jour !

Novaxia continue son annexion de l’Hôtel-Dieu

En octobre 2021 (voir article), Biolabs et la direction AP-PH de l’HTD, en présence du ministre de la santé et d’élus divers, ont signé les conventions d’occupation du futur « pôle santé ». L’entreprise américaine bénéficiera de 13 000 m² pour y installer une pépinière de start-up e-santé. Par ailleurs, la votation du PLU permettant le changement de destination des bâtiments a été repoussée aux calendes grecques. On parlerait du printemps 2023, mais qui sait ? Pourquoi arrêter un tel déni de démocratie en si bon chemin ? Les bureaucrates auraient trouvé le moyen de contourner la destination initiale du PLU en dotant l’incubateur d’une « mission de service public ». L’entourloupe sera-t-elle assez grosse pour ne pas être débusquée ? Seul l’avenir nous le dira.

Le comité de la Commune

Bonne année 2022 !

Le comité de la Commune vous souhaite une bonne année 2022 !

L’Hôtel-Dieu est le bastion imprenable de la révolution !

Les impérialistes veulent tout : l’hôpital, le fronton républicain et Paris tout entier…

Mais ils ne nous prendront jamais notre désir de prendre le pouvoir !

Actualités de novembre 2021

Nous portons à votre connaissance deux vidéos dans lesquelles il est question des hôpitaux parisiens, parmi lesquels l’Hôtel-Dieu.

La première est l’intervention pour le groupe communiste de Barbara Gomes, conseillère PCF de la Ville de Paris, à l’occasion de l’examen du projet d’aménagement et de développement durable.

La deuxième vidéo est le rassemblement devant l’hôpital Bichat à l’occasion de la venue d’Olivier Véran, ministre de la santé, dans laquelle Christophe Prudhomme dénonce le scandale de l’Hôtel-Dieu en ce qui concerne le conflit d’intérêt de Jean-Louis Missika.

https://www.facebook.com/cgthopitalbichat/videos/319685756345666/

Bientôt notre site internet va faire peau neuve !
À très bientôt pour continuer la lutte !

Une commune pour prendre le pouvoir !

Depuis la publication de notre projet alternatif en avril 2021, nous n’avons pas désarmé. Notre comité se présente à toutes les manifestations et les réunions en lien avec la santé à Paris.

Tous les hôpitaux sont aujourd’hui en grève perlée selon des modalités différentes et dans l’espoir de conquêtes différentes. Nous nous sommes concentrés sur deux luttes principales : Grand-Paris-Nord-Bichat-Beaujon et Hôtel-Dieu.

Malgré ces luttes, nous déplorions dans notre éditorial de juin l’absence de mobilisation populaire sur les questions de santé. Depuis, le pass sanitaire est entré en vigueur. Tout l’été, les anti-pass se sont mobilisés, subissant des campagnes de discrédit médiatique. Nous avons suivi ces mobilisations dans l’espoir de les voir déboucher sur une véritable organisation populaire de lutte. Mais il n’en est rien. Le niveau d’organisation révolutionnaire est encore balbutiant.

Notre comité a effectué tout l’été un travail de veille auprès de tous les comités de la commune : comité de lutte CGT Hôtel-Dieu, comité PCF Paris Centre, comité de défense Bichat-Beaujon, collectif « Pas ça, pas là, pas comme ça ». Notre constat : les comités pâtissent de l’absence d’organisation révolutionnaire. De nombreuses dissentions font rage en leur sein.

À l’hôpital Grand-Paris-Nord, les derniers mois ont démontré la capacité organisatrice du comité « Pas ça, pas là, pas comme ça ». Contre l’opposition attendue entre les hôpitaux, consistant en une lutte fratricide renvoyant les travailleurs des différents hôpitaux dos-à-dos, le comité a réussi à imposer une lutte en faveur des trois hôpitaux à la fois : et Bichat, et Beaujon, et le Grand-Paris-Nord. Cette capacité à unir les travailleurs se doit d’être louée. Elle est à la hauteur de l’ambition sanitaire que porte notre commune depuis bientôt un an. Pendant ce temps, les appareils syndicaux (CGT et FO) et les appareils politiques (PCF, FI et POI) entravent la marche.

À l’Hôtel-Dieu, le projet Novaxia souffre de notre présence. Une crise fait rage au sein du comité de lutte CGT. Alors que l’union syndicale de l’assistance publique (USAP-CGT) cherche encore à pactiser avec l’ennemi, la CGT de l’Hôtel-Dieu se positionne pour un affrontement total contre tous ceux qui travaillent à l’affaiblissement et à la disparition de l’hôpital Hôtel-Dieu. Les crises internes ne sont jamais fortuites. Pendant que nos forces sont mobilisées par une crise interne, notre capacité d’action est fragilisée.

L’heure est à l’archéologie préventive, au changement de maitre d’œuvre et au report des travaux après les jeux olympiques de 2024. Le 4 octobre, les grands de ce monde ont signé à l’Hôtel-Dieu une convention établissant un « accélérateur de start-up spécialisées dans la santé numérique »[1]. Étaient présents : Olivier Véran, ministre de la santé, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, Johannes Fruehauf, PDG de BioLabs et Joachim Azan, président fondateur de Novaxia. À cette occasion, nous avons été reçus par Alexandre Fritsch, directeur de l’Hôtel-Dieu, et Sébastien Delescluse, membre du cabinet d’Olivier Véran. L’audience avait pour objectif de détourner notre attention de la réunion officielle à laquelle il nous était défendu de nous rendre. Alexandre Fritsch a loué le projet Novaxia : l’Hôtel-Dieu reste un hôpital – mais sur les ⅔ de sa surface actuelle seulement. Sébastien Delescluse a répété le discours habituel d’Olivier Véran : le Ségur de la santé a été un succès.

Pour nous, il s’agit de mettre la volonté du peuple en action. Nous avons eu l’occasion de participer à un débat réunissant plusieurs comités de la commune en cette rentrée. Le samedi 11 septembre, à la fête de l’Humanité, était organisé un débat sur les politiques de santé et les luttes à l’AP-HP au stand de la fédération de Paris. À la tribune : Nicolas Bonnet, Laurence Cohen, Nicolas Da Silva et Denis Vemclefs. Denis Vemclefs représente le collectif « Hôpital Nord : pas ça, pas là, pas comme ça » qui promeut un projet alternatif pour les hôpitaux Grand-Paris-Nord, Bichat et Beaujon. Nicolas Da Silva, maitre de conférences en économie à l’université Paris-13, spécialiste de la question du financement de la sécurité sociale, met en perspective les luttes. Si les gouvernements ne mettent pas en place un financement adéquat de la sécurité sociale et des hôpitaux, ce n’est pas par manque de moyen, c’est par volonté politique. Laurence Cohen dresse un état des luttes au niveau national et rend compte de l’activité des sénateurs communistes sur les questions de santé (PLFSS). Nicolas Bonnet, conseiller de Paris, rend compte de son action en ce qui concerne la question de l’Hôtel-Dieu (vœu en faveur du pacte hospitalier de l’Hôtel-Dieu). Ce pacte oblige ses signataires à s’opposer au projet Novaxia et à promouvoir notre projet alternatif. Notre camarade Aline a pris la parole au nom de la commune pour rappeler notre engagement en faveur d’une prise de pouvoir démocratique et populaire de l’Hôtel-Dieu.

Le 20 novembre, à l’occasion de l’anniversaire de notre commune, nous proposons de prolonger cet échange. Un programme détaillé sera bientôt disponible en ligne.

Editorial d’octobre 2021 du comité


[1] https://www.usine-digitale.fr/article/l-hopital-hotel-dieu-lance-son-accelerateur-a-start-up-specialise-dans-la-sante-numerique.N1147147

D’une nouvelle ambition sanitaire à la commune hospitalière

Il faut se rendre à l’évidence. Malgré la pandémie, les mobilisations syndicales – avant comme pendant la pandémie – et les discours catastrophistes sur la situation sanitaire en France, aucune mobilisation populaire n’est d’actualité sur la question de la santé en France. Il en est de même en ce qui concerne l’Hôtel-Dieu.

Loin d’être découragés et de rejeter la faute sur quiconque, notre comité réfléchit en permanence au rôle qu’il doit avoir. Nous identifions une raison majeure à l’absence de mobilisation. La majorité du peuple sait combien notre système de santé demeure exceptionnel, unique au monde et dans l’Union européenne, en termes d’accessibilité, de qualité et de modèle de soins (centres hospitaliers universitaires). Notre système de santé est un argument de poids de l’impérialisme français. Le compromis est le suivant : l’impérialisme nous protège et nous ne le remettons pas en question.

Nous savons d’ores-et-déjà que le système de santé va encore se détériorer en France dans le cadre de l’Union européenne. L’Europe de la Santé (EU4Health) nivelle les systèmes de santé dans les états-membres en vue de la mise en place d’une réglementation commune. En France, cela se traduit par une baisse de la qualité du système de santé. Ailleurs en Europe, cela se traduit par une amélioration globale du niveau de vie. Il est question pour nous de prendre le parti pris d’une Europe révolutionnaire dont le modèle de référence en matière de santé serait le modèle français.

Alors, que faire ?

Nous pensons qu’il faut continuer de nous former en attendant que la mobilisation vienne. Se constituer en comité a été la première étape de notre démarche. Nous souhaitons expliquer l’action du comité ces neuf derniers mois.

D’une part, nous avons dû créer et alimenter un rapport de force. Il s’est d’abord agi de rencontrer, agréer et politiser les forces mobilisées au niveau de l’Hôtel-Dieu. Nous pensons que ce travail est à continuer et à étendre au niveau régional. Par ailleurs, le travail de politisation nous a permis de démasquer les faux alliés qui tentent d’empêcher toute organisation sous couvert de mandats divers.

D’autre part, il nous a semblé important de cristalliser le rapport de force. Cela a pris deux formes. La création d’un média politique de référence sur la lutte de l’Hôtel-Dieu qui nous donne la liberté de diffuser nos propres vues. La création du comité qui nous permet de promouvoir notre forme démocratique d’organisation, la commune hospitalière.

Editorial de juin 2021 du comité

Le voeu Bonnet a été rejeté !

Le 4 juin 2021, Nicolas Bonnet, président du groupe PCF à la mairie de Paris, a présenté un voeu au Conseil appelant à « repenser la totalité du projet de restructuration de l’Hôtel-Dieu à l’aune des exigences écologiques, sanitaires et sociales du PLU. » Le voeu a été rejeté. Il a été voté par 17 élus de la majorité (tous les élus communistes, trois élus écologistes, deux élus Générations) et un élu de l’opposition.